la climatisation solaire.
Même si la climatisation solaire ne compte quelques équipements en Europe, ce système de climatisation génère de nombreux avantages et est appelée à se développer à grande échelle. L’estimation de surconsommation d’électricité en cas de périodes dites « caniculaires » avec les climatiseurs classiques est évaluée à environ 500 kWh, engendrant une augmentation sensible des émissions de GES (gaz à effet de serre).Un procédé parallèle à la climatisation traditionnelle a vu le jour depuis une dizaine d’années afin de produire du froid, la climatisation solaire.
Ce procédé concède une consommation inférieure à 20 fois qu’un procédé conventionnel. Actuellement en Europe, on compte environ 350 installations selon AIE (Agence internationale de l’énergie).
La capacité calorifique libérée par le procédé solaire est consommée par un système de production de froid et de traitement d’air fournissant de l’énergie frigorifique et donc garantissant le rafraichissement des pièces de l’habitat.
De plus, le solaire thermique sert également pour l'approvisionnement des appareils à froid dites sorption. Ces dispositifs « clos » fournissent de l’eau glacée pour être ensuite traitée pour le refroidissement ou la dés humidification de l’air.
Les dispositifs de climatisation traditionnelle fournissent du froid par compression mécanique d’un fluide, quant au solaire thermique, il applique une compression thermique.
Un autre procédé dit « ouvert » de climatisation solaire est au stade du développement. Le procédé « ouvert » de la dessiccation refroidit l’air.
A partir de capteurs solaires en toiture fournissant un échangeur de chaleur qui refroidit l’air entrant. Ce procédé ne concerne qu’un petit pourcentage d’équipements, les dispositifs à sorption demeurent le principal procédé.
Sur le nombre d’équipements installé en Europe (350), près de la moitié ne sont pas ou plus en état de fonctionnement pour des raisons de défaillance ou de fiabilité.
La France compte une vingtaine d’installations, dont 1 en Corse, 2 en Guadeloupe, 2 à la Réunion. Seules 16 installations seraient opérantes, leurs procédés est celui à sorption.
La puissance cumulée des 16 dispositifs représente 600 kW pour une surface de capteurs d’environ 1680 m2.
Ces équipements sont pour la plupart installés sur des bâtiments publics ou parapublics, établissements scolaires bien souvent. La première installation de ce type a été installée en 1991, à l’heure actuelle, elle est toujours en mode de fonctionnement, et se situe à Banyuls (66). D’une surface de 130 m2 de capteurs solaires sous vide et d’un dispositif à absorption de 50 kW.
Une ancienne installation plus récente que celle précédemment citée, datant de 2005, a été installée par la société Givaudan à Argenteuil (95), d’une surface de 298 m2 de capteurs à tubes sous vides et d’un dispositif à absorption de 105 kW.
L’année 2009, six équipements ont été mis en service. Notamment celui de l’institut national de l’énergie solaire (Ines). A l’initiative du programme européen Solera, le CEA Liten, situé à l’Ines, à Chambéry, a expérimenté un démonstrateur de froid solaire d’une puissance nominale de 4,5 kW.
Deux installations ont équipés un lycée HQE de Port-Louis, en Guadeloupe, et l’Institut des sciences et techniques des aliments. Tous deus équipés de matériels à absorption. Le lycée est équipé de deux dispositifs de 100 et 170 kW et la couverture est de 435 m2 de capteurs à tubes sous vide.
l'institue est équipé d’une machine de 35 kW pour 90 m2 de capteurs à tubes sous vide.
La climatisation solaire présente un certain avantage par rapport à la climatisation traditionnelle, notamment par une baisse considérable de la consommation, pas de nuisance sonore. Elle présente donc un fort potentiel de développement particulièrement dans les bâtiments tertiaires.
Toutefois, à son désavantage, le solaire thermique n’en est qu’au stade de démonstration. Les techniques de refroidissement solaire sont relativement complexes à mettre en œuvre pour l’optimisation des éléments et du procédé en général.
De plus son coût peut freiner le développement de la filière, l’installation revient à 3 à 5 fois plus chère qu’une installation classique. Son estimation oscille à 800 euros le kW, la rentabilité de ce procédé en t d’environ 8 ans.
Selon Daniel Mugnier, Responsable Département Climatisation/Chauffage solaire au bureau d’études Tecsol, les pris devraient diminuer d’ici 3 à 5 ans, grâce au marché en pleine croissance en Europe.
Le couplage chauffage/climatisation thermique se développe considérablement, par ailleurs des industrielles élaborent de petites installations étudiées pour les maisons individuelles.