Elle transfère de l'énergie d'un milieu à un autre
Source : ef4.  | Pratiquement, grâce à un fluide décrivant un cycle thermodynamique, la pompe à chaleur retire de la chaleur à une source dite "froide" et la rejette dans une source dite "chaude". Ce transfert fait appel à un processus forcé, puisque chacun sait que la chaleur se déplace de façon naturelle d'une zone chaude vers une zone froide. C'est pourquoi, la PAC doit être entraînée par un compresseur qui lui amènera l'énergie nécessaire à son fonctionnement. A titre d'exemple,  pompe à chaleur à placer sur    la toiture d'un atelier industriel.  | 
Il  est important de préciser que l'on parle ici d'appareils    réalisant  un transfert, et non une création de chaleur. L'objectif    visé - le  coefficient de performance - se situe autour de 3 unités    de chaleur  fournies à la source chaude par unité injectée    au compresseur. Cela  signifie que pour un kWh consommé et payé,    on en reçoit 3  gratuitement 
Mais la PAC est un producteur de chaleur  "dynamique" :    contrairement à une chaudière, une PAC voit ses  performances varier    selon les conditions d'utilisation. Elle aura  ainsi de très bonnes performances    de chauffage ... en été alors que  ce n'est pas en cette période que le besoin de chauffage est présent !  La tâche la plus difficile    pour le projeteur, consiste à prendre en  considération ce comportement    dynamique et à équiper l'installation  de telle manière    que les conditions limites de fonctionnement ne  soient pas dépassées. 
Un boom commercial
Il s'agit d'une technologie qui bénéficie    d'un  fort regain d'intérêt ces dernières années après    un premier boom (et  une déception...) lors de la crise pétrolière    des années 70. Le  marché est en pleine expansion :  
Statistiques du marché des pompes à chaleur tous modèles confondus entre 2005 et 2009 dans quelques pays européens.
Source : EHPA Outlook 2009,  Heat Pump Statistics.
Un outil "propre" ?
La PAC permet d'utiliser l'énergie électrique    à  bon escient. La pompe à chaleur s'inscrit-elle alors dans    la démarche  "développement durable" ? Il convient    de nuancer la réponse. 
La pompe à chaleur en tant que telle est une machine  intéressante dans la mesure où un kWh payé au niveau mécanique (pour  faire tourner le compresseur), on produit 3 à 4.5 kWh d'énergie  thermique (suivant la technologie utilisée et la qualité de la mise en  oeuvre). Néanmoins, toute la question de l'impact environnemental d'une  pompe à chaleur se trouve dans la façon de produire ce kWh mécanique. La  majorité des PAC utilisent de l'énergie électrique pour réaliser ce  travail moteur. Les performances environnementales d'une PAC sont donc  directement liées aux performances environnementales de l'électricité  que l'on utilise. Prenons différents cas de figure : 
- Dans le cas, plutôt marginal à l'heure actuelle, où l'électricité serait produite par des énergies purement renouvelables, comme des éoliennes ou panneaux photovoltaïques, l'impact d'une PAC est remarquable dans la mesure où elle multiplie l'efficacité des énergies renouvelables pour la production thermique, et globalement, l'impact environnemental est nul. Dans ce cas de figure, il n'y a pas lieu de nuancer le propos : les PACs ont un impact positif.
 
- Si l'on consomme l'électricité du réseau électrique belge, les performances environnementales des PAC sont alors à nuancer. A l'heure actuelle, la production électrique est largement dominée par les centrales nucléaires. Celles-ci réalisent autour de 60 % de le production électrique. Le restant de la production est essentiellement réalisé par des centrales travaillant avec les combustibles fossiles (gaz et charbon). Les centrales nucléaires sont caractérisées par des émissions d'équivalent CO2 relativement moindres que les centrales classiques (quoi que cet argument est parfois remis en cause). Du coup, si on fait un bilan global, travailler avec des PAC et l'électricité du réseau émet moins de CO2 que de brûler du gaz ou du mazout localement dans la chaudière de chaque habitation. Néanmoins, gros bémol, il reste la problématique des déchets nucléaires. Même si à court terme, la gestion ou du moins, l'entreposage des déchets nucléaires, est gérable, à long terme, cela peut engendrer de gros soucis. Si on s'intéresse à la consommation en combustible fossile, la PAC combinée à l'électricité du réseau est intéressante comparée à la combustion directe dans l'habitat uniquement si la pompe à chaleur à de bonnes performances, c'est-à-dire si l'on travaille avec du bon matériel, bien conçu par rapport au bâtiment et bien installé. En fait, les centrales utilisent 2 à 2.5 kWh de combustible fossile pour générer 1 kWh électrique. En intégrant les pertes du réseau électrique, il faut que la PAC produise plus de 3 kWh thermiques sur base de ce kWh électrique pour que le bilan environnemental soit intéressant.
 
Conclusion,  l'intérêt environnemental de placer une pompe à chaleur est dépendant  de la qualité de l'électricité qui est utilisée pour alimenter la PAC.  Dans le cas du réseau électrique belge actuel, l'intérêt d'une PAC est  présent sur les émissions de CO2 mais, en ce qui concerne la  consommation en énergie primaire, uniquement si les performances  thermiques des PAC sont optimisées.
Types de pompes à chaleur |      
 Source : ef4.
Les pompes à chaleur sont désignées en    fonction des fluides caloporteurs dans  lesquels baignent les échangeurs de chaleur    de l'évaporateur et du  condenseur. Attention, il s'agit bien du fluide caloporteur au niveau de  l'évaporateur et du condenseur et qui n'est pas toujours équivalent au  type de source chaude ou froide (l'air, l'eau ou le sol). En effet, on  peut trouver intercalé, entre le condenseur et la source chaude, ou  entre l'évaporateur et la source froide, un circuit intermédiaire.   Prenons à titre d'exemple, les PAC Saumure/eau. On trouve du coté  évaporateur de l'eau glycolée, eau glycolée dans un circuit qui parcourt  ensuite le sol afin d'en extraire la chaleur. Du coté condenseur, on  trouve un circuit d'eau qui, par exemple, alimente un circuit de  chauffage par le sol pour se décharger de son énergie. 
Les principaux types de PAC
Désignation        |      Évaporateur       |      Condenseur  | Boucle intermédiaire : source froide/évaporateur  | Boucle intermédiaire : condenseur/source chaude  |    
PAC Eau/ Eau        |      Eau       |      Eau  | Non  | Oui  |    
PAC Air/ Eau        |      Air       |      Eau  | Non  | Oui  |    
PAC Saumure/ Eau        |      Saumure       |      Eau  | Oui  | Oui  |    
PAC Air/ Air        |      Air       |      Air  | Non  | Non  |    
PAC Sol/Sol  |      Sol  |      Sol  | Non  | Non  |    
Exemple de désignation abrégée : Type : Eau/ EauTempérature entrée évaporateur : 10 °C Température sortie condenseur : 45 °C Désignation abrégée : W10/W45 L'expression W10/W45 signifie que la source froide est une eau à 10 °C et la source chaude une eau à 45 °C. C'est sous cette forme que les fournisseurs désignent leurs produits. Une source de chaleur telle une nappe phréatique ou une eau de surface sera désignée par "eau", l'air atmosphérique ou des rejets gazeux par "air", un mélange eau-glycol qui circule dans le circuit fermé entre une source de chaleur et l'évaporateur par "saumure". De ce fait, les pompes à chaleur puisant l'énergie du sol seront parfois désignées sous le terme de "saumure".  |    
Les  systèmes les plus répandus sont les systèmes    Air/Eau puis  Saumure/Eau dont la source de chaleur est souterraine. Les pompes    à  chaleur Eau/Eau sont souvent soumises à autorisation    et sont donc  moins courantes en Belgique.
Principe de fonctionnement d'une pompe à chaleur |      
Source : ef4.
Le principe de fonctionnement est le même que celui de la    machine frigorifique mais l'application travaille en sens inverse.  
Cette fois, l'objectif consiste à extraire la  chaleur gratuite    d'un milieu extérieur : l'eau d'une rivière, l'air  extérieur, l'eau d'une    nappe souterraine, ... (on parle de "source  froide"). Physiquement, l'air extérieur    à 0 °C contient beaucoup  d'énergie puisque sur l'échelle des températures absolues,    l'air se  situe en réalité à 273 K !
Schéma du principe de fonctionnement d'une pompe à chaleur.
L'évaporateur  est à l'extérieur et la température du fluide    frigorigène sera  environ 5 à 8 °C inférieure à la température de la source froide.     L'énergie thermique captée sera "remontée" à un niveau de température  utilisable    (pour le chauffage d'une maison, par exemple) via le  compresseur : le condenseur    est donc à l'intérieur.  
Bien sûr, on choisira un émetteur de chaleur à une  température    la plus basse possible (par exemple, chauffage à air  chaud, chauffage à eau    chaude par serpentin dans le sol, ...).  L'écart de température entre l'entrée    et la sortie du compresseur  doit être en effet le plus faible possible pour    limiter le travail du  compresseur. 
Exemple. Refroidir  l'eau d'une rivière initialement à  10 °C pour assurer le           chauffage d'une habitation par de l'air à 35 °C. Le fluide frigorigène  passera à 6 °C dans la rivière          et à 40 °C dans l'échangeur de  chauffage de l'air du bâtiment. |    
Différents coefficients de performance |      
SC = source de chaleur (source de froide),   Acc = accumulateur.
L'évaluation de la performance instantanée
On peut déduire le rendement d'une PAC (appelé    "
",     indice de performance) sur base du rapport entre l'énergie thermique     utile délivrée au condenseur par rapport à l'énergie    électrique  fournie (et payée) au compresseur.
Par  exemple, si, à un moment de mesure donné,          les températures des  sources chaudes et froides d'une certaine          PAC sont telles  qu'elle transmet via son condenseur une puissance de 3 kW          alors  qu'au même moment son compresseur requiert une puissance de           1 kW, on pourra dire que son indice de performance vaut 3 kW /           1 k W = 3 pour ces conditions de température.            |    
Ce  rapport peut être obtenu ou déduit du catalogue du fournisseur,    à  partir de mesures qu'il aura effectuées dans des conditions standards. 
L'évaluation de la performance instantanée, auxiliaires compris
Cette fois, on parle d'un coefficient de performance "COP". 
C'est la norme européenne EN 255 qui définit    le  coefficient de performance en lieu et place de l'indice de performance  présenté    ci-dessus. Pour le calculer, en plus de la puissance du  compresseur, on devra    prendre en compte la puissance des dispositifs  auxiliaires qui assurent le bon fonctionnement de la pompe à chaleur :  le dispositif antigel, la commande/régulation    et les installations  mécaniques (pompe, ventilateur). 
Toutefois, ces mesures ne concernent que les  éléments    rattachés à la pompe à chaleur et sont indépendantes    de  l'installation de chauffage, de l'accumulateur, etc. La norme fixe des  conditions    de mesures standardisées très précises qui ne correspondent    aux situations réelles que dans  certaines circonstances particulières. Il ne faut pas    perdre cela de  vue lorsque l'on travaille avec le COP pour estimer les performances  d'une PAC.
Reprenons  l'exemple de PAC ci-dessus. Dans les conditions          imposées par  la norme EN 255, la puissance mise à disposition          au condenseur  ne sera peut-être pas 3 kW mais 3,2 kW pour          une température de  sortie du condenseur identique. De plus, la          puissance absorbée  par l'ensemble des équipements à          prendre en compte ne sera  peut-être pas de 1 kW mais de 1,1 kW.          Le coefficient de  performance vaudra alors 3,2 / 1,1 = 2,9.            |    
L'évaluation de la performance annuelle, auxiliaires compris :
Le coefficient de performance annuel ("COPA")    est l'indice le plus important dans l'examen d'une installation de  pompe à    chaleur. Toutes les quantités d'énergie produites et  injectées    pendant une année y sont comparées les unes aux autres. Il  ne    s'agit plus ici d'une valeur théorique calculée à partir    de  puissance installées, mais d'une mesure réelle sur site de    la quantité d'énergie consommée et fournie. C'est le coefficient     de performance annuel qui donne vraiment idée du "rendement"    et de  l'efficacité de l'installation.
Imaginons  que notre PAC exemple fasse maintenant          partie de toute une  installation de chauffage. Les variations de température          des  sources froides et chaudes, les pertes par émission du réseau           de distribution, la consommation d'un chauffage d'appoint, etc... font           que 13 000 kWh* de chaleur sont produits sur une année, tandis           que les consommations globales s'élèvent à 6 200 kWh*           d'énergie électrique. On dira alors que le COPA de cette           installation vaut 13 000 kWh / 6 000 kWh = 2,17.  |    
*Ces  valeurs ne servent qu'à illustrer la définition    du COPA. Il ne  s'agit pas d'une quelconque moyenne d'installations existantes    ou du  résultat d'une étude de cas.
L'évaluation théorique de la performance annuelle :
Il s'agit du Facteur de Performance Saisonnier ("SPF"). 
Alors que le COPA est le rapport entre les valeurs  mesurées    sur un an de l'énergie calorifique donnée utilement au  bâtiment    et de l'énergie (souvent électrique) apportée à     l'installation, le SPF est le rapport de ces mêmes quantités d'énergie     fournies et apportées en un an calculées de façon théorique    sur base du COP instantané à différentes températures. 
Il s'agit donc bien d'une valeur théorique mais  prenant    en compte les variations de température de la source froide  et non pas    d'une valeur mesurée en situation réelle comme le COPA. De  plus,    le SPF décrit une PAC tandis que le COPA décrit une  installation    complète. On ne tiendra donc pas compte pour le calcul  du SPF des pertes    de l'accumulateur par exemple, ou d'un mauvais  réglage d'un dispositif    de dégivrage, qui augmenteraient la quantité  d'énergie    demandée au compresseur et donnerait une valeur finale  moins avantageuse    mais plus réelle. On calculera le SFP comme ceci : 
où,
- Qdemandée est la quantité d'énergie demandée à la PAC durant la période de chauffe [kWh/an].
 - P(Text) est la puissance à apporter lorsque la température de la source froide est Text (par exemple les déperditions thermiques d'une maison selon la température extérieure) [kW].
 - t(Text) est le temps durant lequel la température de la source froide est Text [h/an].
 - COP(Text) est le coefficient de performance de la pompe à chaleur lorsque la température de la source froide est Text.
 
Un rendement qui dépasse 100 % !? |      
Quel bilan énergétique de la PAC ?
Qu'est-ce qui coûte dans l'exploitation d'une installation de    pompe à chaleur ? 
- pas l'énergie de la "source froide" : elle est gratuite,
 - mais bien l'énergie électrique du compresseur.
 
D'où la notion de rendement donné par "
",    l'indice de performance : 
Or Q2 = Q1 +    W = chaleur captée à la source  froide + énergie développée par le    travail du compresseur (loi de  conservation des énergies).  
Dès lors, Q2 est toujours plus grand que    W et 
    est toujours nettement plus élevé que 1.  
Est-il normal de rencontrer une machine dont le "rendement" dépasse 100 % ?
En réalité, il ne s'agit pas ici d'une machine de  conversion, de transformation    d'énergie comme une chaudière  (c'est-à-dire transformation d'énergie chimique en chaleur), mais bien  d'une machine qui transfère une    quantité d'énergie thermique d'un  seuil de température à un autre. L'indice    de performance n'est donc  pas un rendement (de conversion) mais une évaluation de la performance     du transfert.  
Si l'écart entre les 2 seuils de température augmente,    l'efficacité (
    ou COP) diminue.  
Quel est le "
"    théorique d'une pompe à chaleur ?
Puisque W = Q2 - Q1,    on écrit encore : 
 =    Q2 / (Q2 - Q1) 
Si l'on considère un travail sans pertes, les lois  de la thermodynamique    établissent le lien entre l'énergie contenue  dans un fluide (Q) et la température    absolue de ce fluide (T), si  bien que l'on admettra sans démonstration l'expression    suivante du  COP théorique :  
Où : 
- T2 = température de condensation [K].
 - T1 = température d'évaporation [K].
 
Il  faudra donc une température d'évaporation maximale    et une  température de condensation minimale. Attention cependant à    ne pas  confondre les températures T1 et T2 du fluide frigorigène    avec celles  des sources chaudes et froides, même si, par voie de conséquence,    le  coefficient de performance instantané est d'autant meilleur : 
- que la température de la source de chaleur (= la "source froide")      est élevée,
 - que la température du réseau de chauffage est basse (T2 proche de T1).
 
Alors que l'on ne peut guère influencer la température de la    source  de chaleur (la source froide), celle au départ du chauffage sera définie  par le projeteur !    Par conséquent, il aura tendance à choisir un  chauffage par le sol ou un chauffage à air chaud.  
Exemple d'une pompe à chaleur AIR -          AIR Soit T°ext = 0 °C (= 273 °K)          et T°chauff. = 40 °C  |    
Et quel COP pratique ?
En pratique, plusieurs éléments vont faire chuter    la performance :
- Il existe un écart de température entre le fluide frigorigène et les sources.      
Par exemple : si T°ext = 0 °C, T°évaporateur = ... - 8 °C... Et si T°chauff. = 40 °C, T°condenseur = ... 48 °C... D'où= (273 + 48) / (56) = 5,7.
Le coefficient de convection entre l'eau et l'évaporateur étant nettement meilleur que le coefficient de convection entre l'air et l'échangeur, on aura tendance à privilégier les PAC eau/eau et eau/air. Encore faut-il avoir une rivière au fond de son jardin ou une nappe phréatique sur laquelle il est possible de puiser (autorisation obligatoire). En général, il faudra se résoudre à prendre l'air extérieur comme source froide. 
- Or  dans ce cas, si la T°ext < 5 ° C, alors T°fluide évaporateur =       0 °C. Dès lors, du givre apparaît sur les ailettes, la glace bouche       l'échangeur extérieur, d'où nécessité de dégivrer (soit un courant électrique      est envoyé sur l'échangeur pour faire  fondre la glace, soit le cycle est inversé      et des gaz chauds sont  envoyés dans l'évaporateur).
Avec la consommation de dégivrage, l'indice de performance moyen diminue fortement. 
- Lorsque la température de l'air extérieur descend sous 0 °C, le compresseur a de plus en plus de mal à fonctionner : la puissance délivrée au condenseur de la pompe à chaleur devient très faible et il faut parfois ajouter des résistances de chauffage électrique directe à l'installation . Paradoxe malheureux, c'est quand il fait très froid que l'habitation demandera le plus de puissance et que la pompe à chaleur lui en donnera le moins!
 
- Il y a nécessité de faire fonctionner les ventilateurs des sources froides et chaudes, d'où une consommation électrique supplémentaire de ces auxiliaires.
 
Exemple. Voici  les spécifications techniques d'un climatiseur          réversible  présent sur le marché. En hiver, ce climatiseur peut fournir          de  la chaleur au local : il fonctionne alors en mode "pompe          à  chaleur".   
 On y repère :  
 puissance frigorifique / puissance          absorbée =  3,6 kW / 1,5 kW = 2,4 
 puissance calorifique (au condenseur) / puissance          absorbée =  Attention !  Ce coefficient est obtenu dans des conditions          très  favorables ! En petits caractères, le fabriquant          précise qu'il  s'agit de valeurs obtenues pour 7 °C extérieurs...          Cette  performance va s'écrouler en période plus froide.          En réalité,  c'est le rendement moyen saisonnier qui nous          intéresse... mais  celui-ci n'est jamais donné puisqu'il          dépend des conditions  d'exploitation.4,1 kW / 1,3 kW = 3,2  |    |||||||||||||||||||||||||||||||
Pompe à chaleur sur boucle d'eau |      
Plusieurs pompes à chaleur sont connectées  sur une boucle d'eau commune. 
- En été,  elles fonctionnent en machine frigorifique      dont le condenseur est  refroidi par la boucle d'eau. Celle-ci se refroidit  elle-même via une tour      de refroidissement posée par exemple en toiture. 
 - En hiver,  elles fonctionnent en pompe à chaleur dont la boucle      d'eau  constitue la source "froide". Celle-ci est elle-même      réchauffée par  une chaudière placée en série      sur la boucle.
 - En mi-saison, ce système prend tout son sens : si simultanément des locaux sont refroidis et d'autres réchauffés, la boucle qui les relie permet le transfert d'énergie entre eux, avec une performance URE remarquable.
 
Ce système est optimalisé  s'il dispose en plus    d'un système pour stocker la chaleur et la  restituer à la demande,    en différé. 
Ces PAC/climatiseurs sont constitués de deux parties :
- Une  partie traitement de l'air du local composée principalement d'un       filtre, d'un échangeur Air/fréon et d'un ventilateur de soufflage.
 - Une partie circuit frigorifique constituée d'un compresseur, d'une vanne 4 voies d'inversion de cycle, d'un échangeur Eau/fréon raccordé à la boucle d'eau, d'un détendeur capillaire.
 
Suivant les cycles de fonctionnement, les échangeurs        Eau/fréon  et Air/fréon sont tour à tour le condenseur        ou l'évaporateur du  circuit frigorifique; ce basculement est rendu        possible par la  vanne 4 voies d'inversion de cycle canalisant les gaz        chauds sous  pression, en sortie du compresseur, vers l'un ou l'autre des         échangeurs dans lesquels le fluide frigorigène sera alors         condensé en abandonnant ses calories à l'eau ou l'air.  |