Principe |        
Le principe de base consiste à intégrer des tuyauteries dans la dalle de chaque étage,  parcourues par de l'eau froide.
Cette eau est elle-même refroidie par différents moyens : 
L'eau peut être refroidie par l'air extérieur, via un échangeur placé en toiture.  Pour  profiter d'un air plus frais, il apparaît que le fonctionnement aura  principalement lieu durant la nuit. D'où la nécessité de stocker le  froid dans l'épaisseur de la dalle.  |    |
L'eau peut être refroidie par de l'eau pompée dans une nappe phréatique, via un échangeur à plaques eau/eau.  Le fonctionnement peut alors avoir lieu 24h/24.  |    |
L'eau  peut être refroidie par circulation dans le sol sous le bâtiment, via  un échangeur sol/eau. La présence d'une circulation d'eau d'une nappe  phréatique éventuelle autour des conduits renforce le refroidissement.  La puissance frigorifique varie entre 10 et 25 W/m courant.  Le fonctionnement peut alors avoir lieu 24h/24. |    |
L'eau  peut être refroidie par une machine frigorifique traditionnelle, venant  en appoint d'une des sources ci-dessus, notamment pour vaincre les  périodes de canicule.   |    
L'eau circule à une température minimale de 16°C pour éviter tout risque de condensation.  
Différentes solutions permettent aussi d'assurer le chauffage des locaux avec ce système. 
Vu l'inertie du système et sa lenteur à répondre à  une variation de charge thermique (l'ensoleillement par exemple), il est  certain que la température intérieure des locaux fluctuera en fonction  de la journée et des saisons. Suivant la DIN 1946-2, la température y  sera couramment maintenue entre 22 et 25°C. La température intérieure de  dimensionnement du chauffage (pour des températures hivernales extrêmes)  sera de 20°C et la température ambiante de dimensionnement du  refroidissement (pour une température extérieure de 30°C) sera de 26°C.  Si la température extérieure atteint ponctuellement 32°C, une  température intérieure de 27°C est admise, ce qui reste admissible vu  l'adaptation du corps humain aux saisons. 
Les constructeurs affirment d'ailleurs clairement  qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un système de climatisation.  La puissance frigorifique est faible (de 40 à 50 W/m² dans les meilleurs  cas, à comparer aux 80 à 90 W/m² des plafonds froids traditionnels et  aux 100 à 120 W/m² des ventilo-convecteurs). Ce système ne peut convenir  seul que s'il est placé dans un bâtiment dont les charges thermiques  sont très bien maîtrisées (protections solaires, bureautique à écrans  plats, ... ). Il est parfois utile d'installer un système traditionnel  en complément (climatiseur dans une salle de réunions, par exemple) ou  de prévoir un système de chauffage et/ou de climatisation   complémentaire. Dans ce cas, la machine frigorifique peut être de faible  puissance puisqu'elle charge la dalle la nuit et travaille sur le  refroidissement de l'air le jour. 
Ce système  n'assure pas le traitement du taux  d'humidité, qui doit donc, si souhaité, être réalisé via le système de  ventilation hygiénique. 
Une alternative pour le concepteur peut consister à  mettre en place le slab cooling et la ventilation hygiénique, tout en  prévoyant dès le départ la possibilité de compléter la puissance  frigorifique par le réseau d'air, en cas de besoin. Pendant toute  l'année, l'installation de ventilation (dont les conduits auront été  prévus pour assurer un débit nettement plus élevé) fonctionnera avec une  consommation très faible des ventilateurs (doubler le diamètre, c'est  diviser la consommation du ventilateur par 32 !) et, en période de  canicule, ce réseau donnera l'appoint souhaité.
Remarque. 
Toutes les températures citées ci-dessus sont des températures "résultantes" ou "opératives"  au sens de la norme. C'est à dire des moyennes entre la température de  l'air et la température des parois. C'est logique puisque c'est la  température de confort effectivement ressentie par l'Homme. Mais cela  signifie, par exemple en été, une température de l'air légèrement plus  élevée (que les valeurs indiquées ci-dessus) puisque les parois restent  plus froides.
Aspects technologiques |        
Emission
Il existe différentes techniques proposées par les  constructeurs. Les photos ou schémas ci-dessous sont placées dans un but  d'illustration et non pas pour promouvoir davantage l'un ou l'autre  système.  
Les nappes peuvent être placées au centre des dalles  de béton de telle sorte qu'elle ne subissent aucun effort de traction  ou de compression.  Mais, d'après un constructeur, ce critère est peu  important, les tuyaux (nettement plus souples que le béton !) pouvant  sans problèmes reprendre ces modifications de longueur. Le critère  majoritaire est la répartition entre le chaud et le froid si les 2  services sont assurés : la puissance en froid peut être augmentée si les  tuyaux sont abaissés aux 2/3 de la dalle, par exemple.  
De toute façon, elles restent non accessibles  face à un éventuel trou de foreuse.
Un  des procédés consiste à les suspendre via des petits crochets  métalliques à l'armature supérieure. Le raccordement à des collecteurs  de distribution est prévu ponctuellement. 
Les nappes peuvent être livrées déjà assemblées ou prémontées sur des dalles préfabriquées.
L'installation est vérifiée par mise sous pression, 
puis bétonnée. 
A noter la présence des boucles de raccordement qui sortent de la dalle coulée et qui sont reliés à un collecteur :
Variante
Il est possible également de refroidir par les murs latéraux :
Source de froid
Parmi les diverses solutions, il est possible de  rechercher la source frigorifique sous la dalle de fondation (attention à  la puissance qui peut rester alors faible...),
ou dans les pieux de fondation :
Acoustique des locaux
Le souhait de laisser la masse thermique accessible à  l'ambiance (pas de moquettes épaisses ni de faux plafonds) peut créer  un éventuel inconfort, du moins dans les bureaux paysagers.  
D'autres surfaces d'absorption doivent être trouvées  (panneaux mobiles, armoires avec panneaux intégrés, sous-faces des  tables de travail, ...).
Par exemple, les portes des armoires du bâtiment Worx à Kortrijk sont des panneaux acoustiques microperforés :
Intégration d'un système de chauffage |        
Il est toujours intéressant d'envisager le chauffage du bâtiment par ce système, afin de limiter les coûts d'installation.  
La difficulté est l'inconfort lié à l'apport de  chauffage par le plafond... Il faut donc n'envisager ce système que pour  des bâtiments très bien isolés, particulièrement au niveau des surfaces  vitrées. Très bien isolés et très inertes, ce sont donc des bâtiments  dont la température intérieure est très stable. Plus besoin d'une  régulation pointue, ni même d'intermittence de chauffe journalière.  
Par principe, il s'agit d'un stockage de chaleur  anticipé. Vu la difficulté de gérer les apports en fonction de la charge  du lendemain (soleil ?), le chauffage de base sera donné par  l'alimentation continue du réseau à une température très faible (de  l'ordre de 28°C par -10° extérieur). La température de surface n'est  alors que de 2 degrés plus élevée que la température ambiante. A  comparer avec le chauffage par le sol traditionnel dont l'eau  d'alimentation est de 45°C et la température de sol atteint 29°C max.  Une technique consiste alors à compléter ce chauffage de base par un  deuxième réseau plus dense et à température plus élevée, dans la zone de  bord (1 m à 1,5 m le long des façades). 
Mais  le souhait de placer une "dalle flottante" (pour limiter la nuisance  acoustique éventuelle créée par le bruit des pas) peut modifier le  projet. On arrive alors à un choix de plusieurs solutions : 
- Chauffage/refroidissement  de base dans la dalle et appoint de chauffage dans la chape en bordure  (avec de l'eau à plus haute température,
 - Chauffage/refroidissement de base dans la dalle, appoint de chauffage dans la chape en bordure et chape flottante globale,
 - Chauffage à plus haute température dans la chape flottante et refroidissement par la dalle :
 
Remarque  : s'il existe des parois vitrées fort importantes, il est conseillé de  briser l'effet de l'air froid "coulant" le long du vitrage par la pose  de montants horizontaux. 
Une très bonne adaptation aux techniques de chauffe à basse température
Chaudières à condensation, pompes à chaleur, voire  capteurs solaires seront très heureux de cette basse température de  chauffage qui optimalise leur rendement !  
Le schéma ci-dessous est proposé par un constructeur  allemand. Il permet le chauffage par pompe à chaleur, le  refroidissement libre par un échangeur vers les sondes géothermiques,  éventuellement assisté par le fonctionnement réversible de la pompe à  chaleur. C'est ce type d'installation qui a été installé dans le nouveau  siège social de Viessmann à Roeselaere, mais la pompe à chaleur n'a  jamais travaillé en froid, l'eau sortant toujours du sol à 10°C !
Le  schéma ci-après, plus complet, permet un fonctionnement mixte en  mi-saison : une chaudière ("Kessel") alimente la zone périphérique en  chaleur, alors que simultanément, la zone centrale est refroidie par  l'échangeur dans le sol. 
Prédimensionnement |        
 La puissance d'une dalle refroidissante dépend de l'épaisseur et des caractéristiques thermiques des composants de la dalle, 
- du diamètre des tuyaux,
 - de la longueur totale du réseau dans le local,
 - de l'entre distance entre les tuyaux (pas de pose de la grille),
 - de la température de l'eau entrant dans la dalle,
 - du débit d'eau.
 
Il  existe une méthode française (R. Cadiergues et F. Clain) qui permet de  prédimensionner les planchers chauffants et refroidissant. Une méthode  européenne existe pour le dimensionnement des planchers chauffants mais  n'est pas adaptée aux planchers refroidissant. Les distributeurs de ce  type de système proposent généralement un logiciel permettant le  dimensionnement de leurs équipements.  
Coefficients d'échanges superficiels
Les puissances, frigorifiques ou calorifiques, sont  directement liées aux coefficients d'émission de la surface vers  l'ambiance. Voici les évaluations données par un constructeur pour des  conduits de 20 x 2,3 mm, écartés de 150 mm. Elles sont données sur base  de coefficients d'émission de surface suivants :
Refroidissement  |       Régime d'eau : départ 16°C - retour 20°C Coefficient d'échange superficiel au-dessus de la dalle : 7  W/m²KTempérature ambiante : 26°C Humidité relative : 50 % Coefficient d'échange superficiel sous la dalle : 11 W/m²K  |    
Chauffage  |      Régime d'eau : départ 30°C - retour 26°C Coefficient d'échange superficiel au-dessus de la dalle : 11 W/m²KTempérature ambiante : 20°C Humidité relative : 50 % Coefficient d'échange superficiel sous la dalle : 7 W/m²K  |    
On  y retrouve la conséquence logique de l'augmentation de l'échange par  convection de bas en haut (la chaleur peut monter naturellement).  
Exemple 1
Soit une                    dalle de béton de 30 cm, recouverte d'un tapis de 1,5 cm (lambda = 0,15).           |    |
En mode refroidissement   |      |
T° départ d'eau = 16°C T° surface supérieure = 23,1°CT° retour d'eau = 20°C T° ambiante = 26°C (!) T° surface inférieure = 22,6°C Puissance totale refroidissement : 57 W/m² 37 W/m² vers le bas et 20 W/m² vers le haut. A comparer avec des plafonds froids qui apportent 80 W/m²...  |    |
En mode chauffage   |      |
T° départ d'eau = 28°C T° surface supérieure = 21,6°CT° ambiante = 20°C T° surface inférieure = 23,7°C Puissance totale de chauffage : 40 W/m² dont 22 W/m² vers le bas et 18 W/m² vers le haut A comparer avec un chauffage par le sol "traditionnel" qui, avec une température de surface à 29°C, apporte 90 W/m²...  |    
Dalle flottante ?  
Si une dalle flottante (et son matériau résilient  intermédiaire...) est disposée sous le tapis, les puissances évoluent  comme suit :
- en froid : 8 W/m² vers le haut et 40 W/m² vers le bas.
 - en chaud : 6 W/m² vers le haut et 23 W/m² vers le bas.
 
Exemple 2
Soit une dalle de béton de 30 cm recouverte d'un faux plancher et d'un tapis.  |    |
En mode refroidissement  |      |
T° départ d'eau = 16°C T° surface supérieure = 24,9°CT° retour d'eau = 20°C T° ambiante = 26°C (!) T° surface inférieure = 22,4°C Puissance totale refroidissement : 47 W/m², 40 W/m² vers le bas et 7 W/m² vers le haut.  |    |
En mode chauffage  |      |
T° départ d'eau = 28°C T° surface supérieure = 20,6°CT° ambiante = 20°C T° surface inférieure = 23,8°C Puissance totale de chauffage : 29 W/m² dont 23 W/m² vers le bas et 6 W/m² vers le haut La lame d'air joue son rôle d'isolant...  |    
Dimensionnement de l'échangeur de sol
Pour le dimensionnement des collecteurs de sol, des  réfrigérateurs de plaques de fond ou de réservoirs de fondations, il est  possible  de consulter la DIN ISO EN 13370 "Transmission de chaleur par  le procédé de calcul terrestre". 
L'objet de cette norme est l'examen du transfert de  la chaleur en tenant compte des paramètres (tuyaux, isolation, masse  géométrique du bâtiment, etc) et de la conduite d'exploitation.  permettent d'ailleurs des affirmations concernant la capacité  d'incorporation estivale d'un réfrigérateur de sol. 
La ligne directrice VDI 4640 "utilisation thermique  du sous-sol" convient pour l'évaluation du rendement (puissance) d'un  chauffage. De plus, elle fournit des indices de planification concernant  les permissions et les conditions additionnelles liées à  l'environnement mais (à notre connaissance en octobre 2003) elle  n'aurait pas encore été adaptée sous l'aspect "été" du réfrigérateur. 
D'après la norme DIN ISO EN 13370 (traduction non  officielle !), les tableaux suivants donnent une vue d'ensemble sur les  capacités d'extraction des collecteurs de chaleur et des sondes  géothermiques (capacité des pompes de chaleur jusqu'à max. 30 kW) :    
 >  S'il s'agit de collecteurs situés à côté du bâtiment (en W/m²) :
Puissance d'extraction thermique en W/m²   |    ||
Sous-sol  |      Exploitation 1800 h / saison   |      Exploitation 2400 h / saison   |    
Sol sec, non cohérent   |      10   |      8  |    
Humide, cohérent   |      20 ... 30   |      16 ... 24   |    
Sable, gravier, imbibés d'eau  |      40  |      32  |    
>  S'il s'agit de sondes géothermiques (en W/m courant) : 
Puissance d'extraction thermique en W/m courant   |    ||
Sous-sol  |      Exploitation 1800 h / saison   |      Exploitation 2400 h / saison   |    
Sédiments secs et peu conducteurs (Lambda < 1,5 W/m.K)  |      25  |      20  |    
Roche, sédiments imbibés d'eau  (Lambda > 1,5 ... 3 W/m.K)  |      60  |      50  |    
Roche dure très conductrice  (Lambda > 3 W/m.K)  |      84  |      70  |    
L'adaptation  des calculs détaillés est de plus indiquée dans les cas suivants : 
- Modification des heures de services des pompes à chaleur par rapport aux hypothèses de base.
 - Plus grande nécessité de chaleur pour la préparation d’eau chaude.
 - Effet régénérateur du sol suite à un apport de chaleur par réfrigération de locaux ou à un rechargement thermique solaire. 
 - Grande influence des eaux souterraines (nappe phréatique).
 
Les  valeurs de référence pour les capacités d'extraction de chaleur en  hiver ne sont pas directement applicables à l'activité en été.  Différentes causes sont à la base des écarts entre les capacités  d'extraction et d'incorporation :
- Lors du fonctionnement  en hiver, une couche de glace se forme autour de la sonde ou des tuyaux,  et influence favorablement la transmission thermique par conduction. En  été, le sol peut au contraire sécher davantage, ce qui est défavorable.  
 - Les couches terrestres proches du sol sont soumises à de si fortes influences climatiques qu’il faudrait parler non pas d’éléments de construction thermiques mais plutôt d’éléments de construction solaires-thermiques dans le cas de collecteurs de terre classiques non bâtis.
 
Pour l'évaluation  de la capacité de sondes géothermiques et de pieux d'énergie dans le  processus de réfrigération, un constructeur conseille : 
- Vu  les raisons énoncées précédemment, de mettre les capacités  d’incorporation (été) égales à 70 % des capacités d’extraction de  chaleur énoncées dans la VDI 4640. 
 - De  valoriser si possible l'existence d'une nappe souterraine, qui suite à  l’humidification des couches terrestres en dessous des fondations,  améliore la  conductibilité thermique. Il en résultera également des  capacités de réfrigération plus constantes.
 - Une distance de pose entre les tuyaux ne dépassant pas 15 cm.
 - Des phases de régénération (suite à l'arrêt du système en journée ou suite à une réduction de la nécessité de froid (journées fraîches d’été)) qui améliorent la capacité de rendement.
 
Circulation d'eau
La vitesse minimale de l'eau est de 0,35 m/s pour  assurer le régime turbulent. La vitesse maximale est de 0,75 m/s pour  éviter le bruit. 
Régulation |        
Nous n'avons pas d'expérience par rapport à ce système. Nous ne pouvons que reprendre ci-dessous les propos d'un constructeur.  
Une grande capacité d'autorégulation
 Le principe de base de l'activation au coeur du  béton, càd utiliser une masse de réservoir active pour équilibrer la  température de la pièce durant la journée, nécessite une  régulation  simple : on peut se baser  sur l'effet "autorégulateur" lors de  températures d'eau moyennes (16 - 28°C)  aux alentours de la valeur prescrite (théorique) de la température du local (20-24°C).  
Différentes raisons indiquent néanmoins qu'il ne faut pas se passer totalement d'une régulation :
- l’augmentation de rendement via des températures d’eau faibles ou élevées,
 - la condensation liée à de faibles températures de l’eau,
 - la gestion de l'intermittence pour l’économie d’énergie, ...
 
Un découpage par zones thermiques homogènes
Une régulation par locaux individuels avec  l'activation au coeur du béton n'est pas sensée, mais le partage du  réseau en zones ne doit pas seulement prendre en compte les différences  d'orientation et donc d'apports  solaires (nord-sud, est-ouest), mais  aussi les variations de charges internes (personnes, éclairage,  machines) et les pertes de transmission en hiver (pièces du coin plus  défavorisées). Les  associations et les liaisons fonctionnelles entre  réseaux devraient pouvoir idéalement être modifiées en cours de vie du  bâtiment. 
Le software de gestion de l'installation devrait  être modifiable et optimisable : les différents paramètres, les  intervalles de temps et de température ne devraient pas être programmés  définitivement mais adaptables manuellement. Généralement une  optimisation ou une modification des règles de paramètres devrait encore  être possible après la mise en service et durant le fonctionnement. 
Pour la régulation il devrait être possible de modifier les paramètres suivants :
- durée de service,
 - température de l’eau,
 - débits d’eau
 
Régulation des heures de service
Un avantage de l'activation au coeur du béton est  qu'il suffit dans de nombreux cas de refroidir activement pendant une  partie de la journée. Dans ce cas une simple mise en circuit temporaire  suffit. 
Il peut être avantageux d'activer  uniquement en  dehors des heures d'utilisation (la nuit...). Il est alors possible de  profiter de tarifs de courant moins coûteux pour les compresseurs de  froid, de profiter de la température extérieure nocturne pour refroidir  et de diminuer la consommation de la pompe de circulation. 
De même, en cas de refroidissement supplémentaire  via une installation à air, la machine de refroidissement ne doit pas  être dimensionnée en fonction de la somme des besoins (activation au  coeur du béton + installation à air) mais d'après le plus grand besoin. 
Régulation de la température de l'eau
Une régulation sur base de la température extérieure ( d'après une courbe de chauffe) est recommandée.  
Dans ce cas l'inclinaison de la courbe est très  petite. La possibilité d'intégrer une température d'ambiance dans  l'algorithme de réglage existe également. 
Le constructeur conseille de réguler la température  moyenne de l'eau. L'expérience acquise depuis des années avec le  chauffage par le sol a démontré les avantages de ce réglage. Lors d'une  régulation de la température moyenne de l'eau (valeur moyenne  départ –  retour), en cas d'une charge de refroidissement élevée (rayons de  soleil, personnes), la température de départ va diminuer automatiquement  pour garder la température de l'eau moyenne constante. Tandis que si  l'on régule la température de départ, la température moyenne de l'eau  augmente et le rendement diminue.  
Le diagramme ci-dessous  montre les résultats d'un calcul de simulation lors d'une activité de service de 18h à 6h.
Le tableau indique une comparaison de la régulation de la température de l'eau :
- série 1 : température de départ Tvl en fonction de température du point de rosée (= de condensation) T tp
 - série 2 : température de départ Tvl en fonction de la température extérieure (T aussen)
 - série 3 : température moyenne de l’eau Tm en fonction de la température extérieure (T aussen)
 - série 4 : température moyenne de l’eau constante Tm = 22°C
 - série 5 : température moyenne de l’eau constante Tm = 20°C
 - série 6 : température moyenne de l’eau constante Tm = 18°C
 
La  régulation de la température de départ d'après la température  extérieure (deuxième série de résultats) donne quasi la même fréquence  de température de pièce que la réglementation de la température moyenne  de l'eau d'après la température extérieure (troisième série de  résultats), mais avec une dépense d'énergie  plus élevée pour les  pompes.  
La meilleure capacité de refroidissement est obtenue  en combinant la régulation avec celle de la température de condensation  (première série de résultats): s'il n'y a pas de risque de  condensation, on peut descendre de quelques degrés la température de  l'eau mais il ne faut pas trop jouer avec ce facteur car le climat de  nos régions est fort variable et l'inertie de la dalle est énorme !  
Par contre, une régulation de départ d'eau constante  est inadaptée : lors d'une température moyenne d'eau constante avec une  température de l'eau de 18°C, il fait souvent trop froid dans la pièce  alors qu'à 22°C il fait souvent trop chaud (3 dernières séries de  résultats).  
Service intermittent
D'après ce constructeur, des analyses ont montré  qu'il est possible d'arrêter les pompes de circulation sans grande  diminution de productivité (la pompe est arrêtée pendant 45 min ou 30  min par heure). Sur base de calculs de simulation dynamique,  la   température de la pièce est quasi la même  mais les dépenses d'énergie  pour les pompes  sont beaucoup plus faibles.  
 Pendant l'arrêt de la circulation (30 ou 45 min par  heure), la chaleur dans le béton continue à circuler vers l'espace des  tuyaux refroidis. Lors d'un nouveau démarrage du débit d'eau, une  capacité de refroidissement proportionnellement plus importante se met  en place grâce à la différence de température plus élevée eau-béton. Les  variations de température dans le coeur du béton ne se répercutent  presque pas jusqu'à la superficie des pièces en raison de l'inertie.  C'est pourquoi la capacité de réfrigération reste sensiblement la même  et que les interruptions dans le transport de chaleur/de froid n'ont  pratiquement pas d'influence sur la pièce. 
Gestion du risque de condensation
Avec un système de refroidissement dans la dalle,  celle-ci étant plus froide que l'ambiance, il existe un risque de  condensation sur la paroi. La condensation peut avoir pour conséquence  le développement de moisissures sur certaines surfaces si la  condensation se reproduit régulièrement. Si elle intervient sur un sol,  le sol mouillé eut être glissant et donc dangereux pour les occupants.  
 Le risque de condensation est néanmoins limité.  
Le taux d'humidité d'un local dépend non seulement  du taux d'humidité extérieur, mais également du dégagement d'eau dans le  local . Prenons l'exemple d'un local type de bureau individuel  (occupation : 70 g/h.personne à 26°C , plantes, etc.). Si la ventilation  apporte 25 m³/h d'air neuf, l'humidité absolue du local est en moyenne  supérieure de 3 g/kg à l'humidité absolue de l'air extérieur.  
Si la température du plafond est de 22°C  (température d'équilibre pour de l'eau entrant à 16°C dans la dalle et  une ambiance à 26°C ), le risque de condensation apparaît si l'humidité  ambiante dépasse 16,7g/kg, soit si l'humidité extérieure dépasse  (16,7g/kg – 3 g/kg =) 13,7 g/kg. Ainsi, pour une année moyenne en  Belgique, le point de condensation n'est dépassé que 12 heures sur 8760  par an. Il n'a pas été dépassé pendant la période de canicule de juin  1976, similaire à celle que nous avons connue en 2003.  
Si, en mi-saison ou en hiver, la température du  plafond est de 20°C (température d'équilibre pour de l'eau entrant à  18°C dans la dalle et une ambiance à 22°C ), le risque de condensation  apparaît si l'humidité ambiante dépasse 14,7g/kg, soit si l'humidité  extérieure dépasse (14,7g/kg – 3 g/kg =) 11,7 g/kg. Pour une année  moyenne en Belgique, l'humidité extérieure ne dépasse jamais ce niveau  entre début octobre et fin mai.  
Le risque de condensation sur les parois est donc  très faible dans les locaux tels que les bureaux et les chambres, même  si l'air neuf n'est pas déshumidifié. De plus, lors d'une augmentation  d'humidité rapide dehors ou par des sources internes, l'humidité dans la  pièce n'augmente que lentement à cause de la grande capacité  d'absorption des plafonds, murs et mobiliers. 
 Par contre, dans des salles de réunion ou des  cafétéria où le dégagement d'humidité est plus important, l'importance  de la condensation en cas d'occupation exceptionnelle (ou de défaut de  ventilation) sera plus grande et aura donc des conséquences plus  sérieuses. Mais on peut imaginer que dans ces locaux un climatiseur  d'appoint soit nécessaire et qu'il joue le rôle de déshumidificateur (T°  d'évaporateur généralement très basse vu la détente directe et la  compacité de l'échangeur).
Résultats |        
Voici le relevé de mesures dans un bâtiment à Stuttgart, proposé par un constructeur.     
Y  sont repris : la température extérieure (avec des pointes dépassant  35°C !), la température intérieure (maximum de 26°C) et la température  du point de rosée de l'ambiance.
On perçoit clairement l'effet stabilisateur de l'inertie du bâtiment. En quelque sorte, on pourrait dire que le "slab cooling" est une technique qui renforce l'inertie des parois !
On perçoit clairement l'effet stabilisateur de l'inertie du bâtiment. En quelque sorte, on pourrait dire que le "slab cooling" est une technique qui renforce l'inertie des parois !
Slab cooling ou plafonds froids ? |        
Dalle, plafond, ou poutre froide ?
Il apparaît clairement que la puissance émise par  une "dalle froide" est faible par rapport à celle d'un plafond froid  traditionnel (de l'ordre de moitié). Elle présente un temps de réponse  également très élevé et sera donc peu efficace pour gérer un afflux de  soleil soudain. Il suffit de voir la température de surface inférieure de la paroi (22,5° pour 26° ambiant...) pour se rendre compte que la réponse va manquer de pêche !  
Par contre, la dalle froide possède l'avantage de  stocker l'énergie frigorifique. C'est ainsi qu'elle va pouvoir valoriser  au mieux le froid créé durant la nuit : soit par passage dans un  échangeur direct, soit par utilisation d'une machine frigorifique avec  un très bon rendement.  
Si l'eau provient d'une nappe phréatique ou d'une  sonde géothermique, il ne semble pas fort intéressant de passer au  système de refroidissement par dalle puisque la puissance frigorifique  est à disposition également en journée.  
On arrive donc à différents types de configuration, dont :
Un refroidissement de nuit sur l'air extérieur, assisté par une machine frigorifique en période de canicule.  | Un refroidissement 24h/24 via des plafonds froids, dont le froid est capté sur des sondes enterrées.  |