La machine frigorifique à ab/adsorption

  

Principe de la machine à ab/adsorption

Le principe consiste à pulvériser de l'eau en fines gouttelettes dans un récipient sous vide. Du fait de la basse pression, l'eau s'évapore. Pour cela elle a besoin d'une certaine quantité de chaleur qui est extraite de l'eau à rafraîchir, circulant dans un circuit à travers le récipient.
Mais ce système ne peut fonctionner très longtemps : rapidement, le récipient sous vide sera saturé de vapeur d'eau, et l'eau dispersée ne s'évaporera plus. Il faut donc un moyen pour maintenir ou recréer le vide dans le récipient !
C'est là qu'intervient le sorbant. C'est soit un liquide, on parle alors d'absorbant, ou un solide poreux, on parle alors d'adsorbant. 
Il "boit" la vapeur d'eau contenue dans l'ambiance, et la retient. Au fur et à mesure qu'il ab/adsorbe de la vapeur, sa capacité d'ab/adsorption diminue jusqu'à être nulle, à saturation. Le sorbant est alors chauffé à une certaine température et "rend" la vapeur d'eau. Il récupère alors toute ses propriétés d'ab/adsorption.
Exemple d'absorbant.
Dans les machines frigorifiques à absorption utilisées en climatisation, la substance absorbante est généralement le bromure de lithium (LiBr), le fluide réfrigérant, de l'eau. Ce type de machine permet de refroidir de l'eau jusque environ 5°C. La température de l'eau utilisée pour la régénération de l'absorbant doit être comprise entre 80 et 120°C.


Exemple d'adsorbant.
Le gel de silicium couplé avec de l'eau comme fluide réfrigérant. La température de l'eau utilisée pour la régénération de l'adsorbant doit être comprise entre 65 à 80 °C. Cette température plus basse est un avantage par rapport à la machine à absorption.



Fonctionnement

La machine à absorption

La machine frigorifique à absorption se divise en quatre composants principaux :
  1. l'évaporateur,
  2. l'absorbeur,
  3. le concentrateur,
  4. le condenseur.

  1. Dans l'évaporateur, le réfrigérant (ici de l'eau) est pulvérisé dans une ambiance à très faible pression. L'évaporateur est parcouru par un circuit à eau. En s'évaporant, le réfrigérant soustrait sa chaleur à cette eau qui est ainsi refroidie.
    Une partie du réfrigérant pulvérisé ne s'évapore pas et tombe dans le fond de l'évaporateur où elle est pompée pour être à nouveau pulvérisée.
  1. La vapeur d'eau crée dans l'évaporateur est amenée à l'absorbeur. Il contient la solution absorbante (LiBr) qui est continuellement pompée dans le fond du récipient pour y être pulvérisée. Le LiBr absorbe la vapeur d'eau hors de l'évaporateur et y maintient ainsi la basse pression nécessaire à a vaporisation du réfrigérant.
Au fur et à mesure qu'elle absorbe la vapeur d'eau, la solution absorbante est de plus en plus diluée. Elle finirait par être saturée et ne plus rien pouvoir absorber.
  1. La solution est donc régénérée dans le concentrateur. Elle est réchauffée, par une batterie à eau chaude (environ 85°C) et une partie de l'eau s'évapore. La solution régénérée retourne à l'absorbeur.
Enfin, la vapeur d'eau extraite du concentrateur est amenée dans le condenseur, où elle est refroidie par une circulation d'eau froide. L'eau condensée retourne à l'évaporateur.
Deux compléments au système augmentent son efficacité :
  • Une circulation d'eau froide dans l'absorbeur.
    Le phénomène d'absorption génère de la chaleur. La circulation d'eau froide dans le fluide absorbant évite sa montée en température, ce qui diminuerait son efficacité.

    Remarque : l'eau de refroidissement de l'absorbeur peut ensuite passer dans la batterie de refroidissement du condenseur.

  • Un échangeur de chaleur sur le circuit du fluide absorbant.
    Le fluide chaud sortant du concentrateur qui retourne à l'absorbeur préchauffe le fluide qui va vers le concentrateur, économisant ainsi une partie de l'énergie nécessaire pour chauffer le fluide à régénérer.

La machine à adsorption

L'adsorbant étant solide, il est impossible de l'amener au fur et à mesure vers la source de chaleur pour être régénéré.
La machine fonctionne donc de manière cyclique. Deux récipients servent, tour à tour, d'adsorbeur et de désorbeur. Dans la première période, le premier adsorbant est utilisé pour la production de froid, tandis que l'autre est parcouru par l'eau chaude, et ainsi régénéré. Dans la seconde période, lorsque le premier adsorbant est saturé, il est remplacé par le second pour la production de froid, et est alors lui-même régénéré.



Analogie avec la machine frigorifique traditionnelle

Bien que la machine à sorption semble assez différente de la machine frigorifique traditionnelle, le principe de base de fonctionnement reste le même :
  • circulation d'un fluide réfrigérant,
  • évaporation du fluide avec production de froid,
  • compression du fluide demandant un apport d'énergie,
  • condensation du fluide avec production de chaleur.
La différence réside dans :
  • Le moyen de comprimer le fluide,
    • mécanique dans le cas d'une machine traditionnelle,
    • thermochimique dans le cas de la machine à sorption.
  • Le type d'énergie nécessaire à cette compression
    • électrique dans le cas d'une machine traditionnelle,
    • calorifique dans le cas de la machine à sorption.
Machine frigo traditionnelle.
Machine frigo à absorption.



L'efficacité énergétique ou COP-froid

Une machine frigorifique est énergétiquement efficace si elle demande peu d'énergie pour fournir une puissance frigorifique donnée.
On évalue son efficacité par le calcul du COP (coefficient de performance) : rapport entre la puissance frigorifique produite et la puissance fournie au compresseur.
  • Dans le cas d'une machine frigorifique traditionnelle, la puissance fournie est électrique. Le COP d'une telle machine peut atteindre la valeur de 3, voire plus.
  • Dans le cas d'une machine frigorifique à absorption, le COP réel tourne autour de 0.7; celui d'une machine à adsorption varie entre 0.5 et 0.6.

Quel est alors l'intérêt d'une telle machine ?

Un premier avantage réside dans l'absence de compresseur mécanique, donc de vibrations et de bruits. D'où le fait que ces machines demandent un entretien limité et présentent une grande longévité.
Le second avantage vient de la possibilité de valoriser une énergie calorifique disponible et d'éviter ainsi la consommation électrique d'un compresseur.



Quelles sources de chaleur ?

La machine à sorption "fait du froid avec du chaud" !
Voici de quoi éveiller notre désir d'utiliser de la chaleur "gratuite" ! Ce n'est pas pour rien que ce type de machine est surtout répandue dans le secteur industriel parce que certains process libèrent une chaleur importante dont il est possible de tirer une puissance frigorifique utile par ailleurs.
Dans le secteur du bâtiment, on peut imaginer deux possibilités :
  • la chaleur issue d'un cogénérateur
  • la chaleur solaire

Trigénération

La cogénération permet de produire simultanément de l'énergie électrique et de la chaleur. La trigénération consiste à utiliser la chaleur disponible pour produire du froid lorsque la chaleur ne peut être valorisée pour le chauffage du bâtiment. Les machines frigorifiques à absorption sont alors utilisées.
Pour en savoir plus sur la cogénération, 
La cogénératrice...
...et la machine frigorifique à absorption.
La rentabilité d'un tel système est difficile à évaluer, car elle dépend de nombreuses valeurs de rendement :
  • rendement moyen de la production électrique en centrale,
  • COP de la machine frigorifique à compression,
  • rendement de la cogénération,
  • COP de la machine frigorifique à sorption.
Dans le schéma ci-dessous, en prenant 38 % comme rendement moyen de production électrique en centrale, le bilan au niveau de la consommation d'énergie primaire est favorable à la trigénération.
Par contre, dans ce deuxième schéma ci-dessous, on compare la trigénération avec un système classique dont l'électricité serait produite à partir d'une centrale TGV (rendement est estimé à 55 %). Dans ce cas, le bilan au niveau de la consommation d'énergie primaire est favorable au système classique.
Remarque : une étude complète de rentabilité devrait prendre en compte les heures de fonctionnement où la chaleur est utilisée directement pour le chauffage du bâtiment, ainsi que les coûts d'investissement des deux solutions.
En 2000, la cellule "thermodynamique" de l'UCL a réalisé une étude pour le compte de la Région Bruxelloise en vue de répondre à la question : "devons-nous promouvoir la trigénération dans le cadre du Permis d'Environnement des nouveaux immeubles de bureaux ?". Bien que présentant des nuances, la réponse était plutôt négative. Certes, un intérêt financier peut être tiré par l'exploitant (en produisant lui-même son électricité). Mais au niveau de l'énergie primaire consommée, le profil de demande (chaleur, froid et électricité) d'un immeuble de bureaux est mal adapté à ce que peut fournir la cogénératrice. Un bâtiment hospitalier présente un profil beaucoup mieux adapté. Pour plus de détails, on retrouvera le rapport final sous Word, en

Refroidissement solaire

L'intérêt du refroidissement solaire réside dans la simultanéité de la demande de froid et de l'ensoleillement. Lorsque la chaleur nécessaire au fonctionnement de la machine frigo est fournie par le soleil, le froid fourni est gratuit (pas de coût, pas de pollution).
Ce système n'est pourtant pas encore utilisé en Belgique pour deux raisons :
  1. Pour fonctionner, la machine frigo à absorption demande une température d'eau minimale qui se situe entre 70 et 95°C en fonction du couple solvant-réfigérant. Pour atteindre cette température, l'emploi de capteurs performants est indispensable (sélectifs, sous vide, à faible concentration), ce qui induit un coût d'investissement assez important.
  2. Lorsque l'ensoleillement n'est pas suffisant pour fournir de l'eau à température adéquate, une autre source de chaleur (d'appoint ou de substitution) doit permettre le fonctionnement du système. Des solutions de stockage peuvent résoudre le problème à certaines périodes, mais il reste toujours un certain nombre d'heures de fonctionnement où la chaleur doit être produite par du gaz ou du fuel. Pendant ces heures, le rendement du système est faible comparé au système classique de la machine frigorifique à compression.
    L'intérêt de la machine frigorifique à absorption couplée avec des capteurs solaires doit donc être évalué sur base d'une moyenne annuelle, en tenant compte des heures d'ensoleillement exploitables. Cette évaluation dépend de nombreuses valeurs à estimer :
  • rendement de la chaudière,
  • rendement de la machine frigorifique à absorption,
  • proportion de la demande de froid qu'on peut produire avec l'énergie solaire (X) qui dépend du nombre d'heures d'ensoleillement exploitables,
  • rendement moyen de la production électrique en centrale,
  • COP de la machine frigorifique à compression.
Avec les hypothèses prises dans le schéma ci-dessus, le bilan au niveau de la consommation d'énergie primaire est favorable au système de refroidissement solaire si au moins 51 % de la demande de froid peut être satisfaite par l'énergie solaire. Pour évaluer la rentabilité économique du système, il faudrait tenir compte des prix de l'énergie et des coûts d'investissement.
On peut néanmoins conclure de cette comparaison grossière qu'un tel système est à exclure, sous notre climat, pour un bâtiment dont la demande de froid proviendrait principalement des charges internes : la demande ne pourrait alors certainement pas être rencontrée par l'ensoleillement plus de la moitié du temps.
Il pourrait par contre être envisagé pour un bâtiment dont la demande de froid est limitée aux mois d'été grâce à une conception adéquate (protections solaires, valorisation de l'inertie thermique, free cooling ou free chilling,...)


Bac à glace

Principe


Il s'agit d'un réservoir de glace, disposé en parallèle ou en série avec le circuit d'eau glacée des installations de climatisation. Il permet d'accumuler du froid, particulièrement durant la nuit.
Il se dissocie de son "concurrent", le ballon d'eau glacée, par le fait que la réserve de froid profite de la chaleur latente de l'eau ou d'un sel :
  • Au moment du refroidissement (phase de stockage), il y a cristallisation ou solidification, en plus du refroidissement de l’eau et de la glace.
  • Au moment du réchauffement (phase de déstockage du froid), il y aura fusion en plus du réchauffement de l’eau et de la glace.
La chaleur latente de solidification de l'eau est de 335 kJ/kg. Alors que la chaleur sensible est de 4,18 kJ/kg.K. Il est donc possible de stocker 80 fois plus d'énergie dans un kg d'eau qui passe de 0,5° à -0,5°C que de 4° à 3°C.
De plus, la température de l'eau de réchauffement reste plus ou moins constante durant toute la phase du dégel de la glace.

Technologies


On distingue les systèmes basés sur un faisceau de tubes plongés dans le réservoir (encore appelés "ice on coil"), de ceux basés sur l'utilisation de nodules, petites balles en plastiques stockées dans le réservoir.
Bacs à eau + tubes 

Au moment du stockage, un fluide réfrigérant (fluide frigorigène ou eau glycolée) circule dans les tuyauteries. La température du fluide avoisine les -5°C. L'eau glacée, en contact direct avec ces tubes, va former un enrobage de glace.
L'uniformité de la formation de la glace et de sa fusion est parfois renforcée par l'agitation de l'eau via la diffusion de bulles d'air.
Il existe des bacs isolés préfabriqués pour ce type d'usage. Les tubes peuvent être en acier (noir, galvanisé ou inoxydable) ou en plastique.
On ne prévoit pas une épaisseur de glace trop importante dans la mesure où il faut une température de réfrigérant de plus en plus basse au fur et à mesure que la glace se forme. En effet, la glace constitue une couche isolante qui ralentit la formation de glace supplémentaire. Par ailleurs, une trop faible couche de glace augmenterait le nombre de tubes et donc le coût d'investissement. En général, on admet des épaisseurs de glace jusqu'à 35 mm. Le cycle de charge est arrêté lorsque l'épaisseur de glace prévue est atteinte; ce sont des capteurs mesurant la conductivité électrique à différentes distances des tubes qui déterminent ce moment.
Autre solution : si le réservoir est ouvert, on profite parfois du fait que l'eau augmente de volume lors de son passage en glace (+ 9 %). Un simple capteur de niveau d'eau peut informer le régulateur du niveau de prise en glace.
Si c'est le réfrigérant (R22, NH3, ...) qui est véhiculé dans la batterie, celle-ci constitue l'évaporateur de la machine frigorifique et on parle de "système à détente directe".
Solution 1 : systèmes à fonte externe
Au moment du déstockage, l'eau va faire fondre la glace par contact extérieur direct : c'est le principe de la fonte externe. Les puissances de fonte sont donc élevées. La température de l'eau glacée est +/- constante.
Solution 2 : systèmes à fonte interne
Dans le cas du principe de la fonte interne, le glycol utilisé pour la fabrication de la glace est également utilisé pour faire fondre la glace. Cette "solution chaude" de glycol (température positive) passe dans le faisceau de tubes pour faire fondre, de l'intérieur vers l'extérieur, la glace qui se trouve autour du faisceau de tubes.
La fonte créera toujours une fine couche d'eau isolante entre la surface des tubes et la glace restante, ce qui réduit la transmission de chaleur. En outre, la transmission de chaleur a lieu par la petite surface d'échange interne du faisceau de tubes. C'est la raison pour laquelle ce principe de fonte n'est utilisé que pour des applications de climatisation où les puissances de fonte ne sont pas extrêmement élevées et où les températures de fonte nécessaires sont relativement élevées (12/6°C).
Pour des applications industrielles dont les puissances de fonte sont très élevées et les températures d'eau sont très basses (1°C), le faisceau de tubes du bac de glace à fonte interne devrait être tellement grand que cela ne serait pas réalisable d'un point de vue économique. On choisit dans ce cas plutôt le système à fonte externe.
Réservoir + nodules :

Il s'agit d'une cuve fermée, sous pression ou non, remplie d'eau glycolée et de nodules. Ces nodules sont des grosses billes de 8 à 10 cm de diamètres (il existe également des nodules à facettes).
Elles contiennent de l'eau + un eutectique pour les températures négatives ou des sels hydratés pour les températures positives. L'ensemble, encore appelé "matériau à changement de phase" est sélectionné pour l'importance de la chaleur latente liée à la solidification/fusion. L'enveloppe des nodules est réalisée en polyéthylène (PE).
Entre les nodules circule de l'eau glycolée.
Phase de stockage : la température de l'eau est inférieure à la température de changement de phase des sels contenus dans les nodules, ceux-ci cristallisent.
Phase de déstockage : la température de l'eau est supérieure, les sels des nodules fondent.

Le transfert thermique a donc toujours lieu par l'extérieur.
Les nodules de qualité contiennent des germes de cristallisation pour éviter le phénomène de surfusion, ainsi qu'une protection contre les pics de cristallisation qui pourraient déchirer l'enveloppe.
 

Bâche d'eau glacée

Principe

Il s'agit d'un réservoir d'eau glacée, disposé sur le circuit d'eau glacée des installations de climatisation. Il permet d'accumuler du froid, particulièrement durant la nuit.
On l'appelle encore "ballon d'eau glacée" ou "bâche d'eau glacée"
Il se dissocie de son "concurrent", le stockage par bac à glace, par le fait que la réserve de froid ne se fait que sur la chaleur sensible de l'eau, entre 12° et 5°C. D'où :
> Inconvénient : le stockage de kWh frigorifiques est fort limité...
> Avantages :
  1. La machine frigorifique conserve ses caractéristiques traditionnelles de température de travail, et donc son rendement !
  2. L'installation est simple et sa régulation aussi.
  3. Pour les grands bâtiments, il est parfois possible de valoriser le réservoir d'eau obligatoire pour la protection incendie

Applications

La bâche d'eau glacée est surtout utilisée dans le but de constituer un grand réservoir tampon, permettant 
  • D’augmenter le temps de fonctionnement des compresseurs (qui sont souvent surdimensionnés, puisque calculés pour les charges extrêmes de l’été ...)
  • De délester le groupe frigorifique au moment de la pointe quart-horaire. 
  • Technologies

    On distingue plusieurs types de bâche d'eau glacée :
    Simple bâche tampon 
     

    Ce système rudimentaire engendre un mélange entre l'eau de retour, chaude, et l'eau glacée du réservoir.
    La température de l'eau glacée augmente donc progressivement.
    A la limite, un réservoir d'eau chaude sanitaire pourrait convenir.
    Bâche à chicanes


    Un compartimentage à l'intérieur du bac permet de limiter les mélanges entre eau de retour et eau de départ.
    Bâche à membrane flexible 
     


    Le mélange entre l'eau chaude et l'eau froide est évité.
    Réserve naturelle 
    Pièce d'eau associée au bâtiment, rivière, fleuve, mer.


    Variante : le stockage d'eau glycolée

    Afin de pouvoir augmenter le DT° de stockage, on peut réaliser un stockage en eau glycolée. La température de stockage peut alors descendre sous 0°C (mais sans profiter de l'énorme réservoir que constitue la chaleur latente de solidification ...)
    De plus, souvent un échangeur intermédiaire est ajouté afin de conserver le circuit de distribution en eau glacée sans glycol. L'intérêt est donc faible...
     Les schémas d'installation sont similaires à ceux présentés pour les bâches d'eau glacée.


    Schémas d'installation

    On distingue trois types de schémas d'installation

    • stockage en amont de l'évaporateur
    • stockage en aval de l'évaporateur
    • stockage en position intermédiaire

     

Comment réguler l'alimentation en eau chaude/eau glacée ?

 La régulation du ventilo-convecteur quatre tubes.

Schéma 0 : schéma de principe d'une installation ventilos 2 tubes.

La production de chaleur se fait, par exemple, par la chaudière du bâtiment.

La température de l'eau chaude distribuée est alors modulée en fonction de la température extérieure, via la courbe de chauffe du régulateur. 

La production d'eau glacée est réalisée par la machine frigorifique. On y rencontre généralement une distribution à un régime constant du type aller 6° - retour

11°, mais les accro's de l'URE savent qu'il y a là un potentiel d'énergie à récupérer (en augmentant la température de l'eau glacée, on diminue la consommation latente).

 

 

Ventilo_4v5-fxl.gif (22102 octets)

Schéma 1

A cet équipement frigorifique peut être adjoint un bac à glace, permettant de stocker du froid la nuit au moment où l'électricité est moins chère, pour l'utiliser le jour par la fonte de la glace.

La production peut aussi être assurée par une machine frigorifique dont on récupère la chaleur au condenseur : à ce moment, la chaleur captée dans les locaux à refoidir est récupérée dans les locaux à réchauffer! C'est la situation rencontrée en mi-saison. L'installation est alors particulièrement économe puisque seule la consommation des compresseurs est à fournir.

En plein été, la dissipation de chaleur  se fait par un condenseur traditionnel (dit condenseur de rejet). En plein hiver, une chaudière d'appoint reste nécessaire pour vaincre la forte demande.

Comment réguler l'alimentation en eau chaude/eau glacée ?

 La régulation du ventilo-convecteur deux tubes.

  schéma 0  : schéma de principe d'une installation ventilos 2 tubes.

 

 En été, alimentation en eau glacée.

1ère solution : alimentation chaud ou froid

schéma 1 : situation été

La commutation eau glacée/eau chaude est réalisée via deux vannes 3 voies de commutation, encore appelées "change over". Elles peuvent être commandées manuellement ou automatiquement (en fonction de la température extérieure et de l'ensoleillement).

La production d'eau glacée est réalisée par la machine frigorifique. On prévoit généralement une distribution à régime constant du type aller 6° - retour 11°, mais les accro's de l'URE savent qu'il y a là un potentiel d'énergie à récupérer (en augmentant la température de l'eau glacée, on diminue la consommation latente) !

 

En hiver, alimentation en eau chaude.

schéma 2 : situation hiver

La production de chaleur se fait souvent par la chaudière du bâtiment. La température de l'eau chaude distribuée est alors très souvent modulée en fonction de la température extérieure, via la courbe de chauffe du régulateur. 

On sera attentif à ce que le basculement froid/chaud se fasse avec un battement suffisamment large pour éviter un phénomène de pompage eau chaude/eau glacée et des pertes d'énergie par mélange eau chaude - eau froide...

 

 

 

Production frigorifique avec stockage nocturne.

schéma 3 : stockage de frigories

A l'équipement frigorifique peut être adjoint un bac à glace, permettant de stocker du froid la nuit au moment où l'électricité est moins chère, pour l'utiliser le jour par la fonte de la glace. 

 Production chaud/froid par machine réversible.

schéma 4 : machine frigorifique réversible

La production peut aussi être assurée par une machine frigorifique réversible : lors du changement été/hiver, le sens de circulation du fluide frigorigène s'inverse, et une pompe à chaleur air-eau est créée. Un appoint de chaleur sera nécessaire pour vaincre la pointe hivernale.

 Distribution par zone (avec circulateur commun).

2ème solution : alimentation chaud et froid

schéma 5 : découpage par zone et circulateur commun

L'inconvénient des ventilos à deux tubes, c'est l'uniformité de la température de distribution de l'eau dans tous les bureaux. De là, le souhait de découper l'installation par zones : la zone en façade Sud, la zone de la salle de conférence,...  
Des vannes de commutation sont alors placées à l'entrée et à la sortie de chaque zone. Des consignes différentes sont alors possibles pour chaque local, mais le passage de la distribution d'eau glacée à la distribution d'eau chaude est fait en même temps pour tous les locaux de la zone, ... après accord syndical !

En pratique, un régulateur agit sur base d'une sonde de température extérieure, une sonde d'ensoleillement et d'une sonde de compensation d'ambiance dans un local témoin,...généralement chez le chef !

 Distribution par zone (avec circulateur propre).

schéma 6 : découpage par zone et ciculateur par zone

C'est une variante du schéma précédent.

 


 

 

 

Comment réguler le ventilo ?

 

 La régulation du débit par vanne trois voies.

1° Régulation de température.

schéma 1

Une sonde de température est insérée à la prise d'air. En fonction de l'écart à la consigne, on module l'ouverture d'une vanne à trois voies, et donc le débit d'eau chaude (hiver) ou d'eau glacée (été).

Il s'agit généralement d'un régulateur à action progressive, qui peut commander plusieurs ventilos d'un même local.

Astuce ! En hiver, plus le local est froid, plus il faut ouvrir la vanne d'eau chaude. En été, c'est l'inverse, c'est  la montée en température qui doit ouvrir la vanne d'eau glacée...

Pour commuter de la rampe "chaud" vers la rampe "froid", on agira via un thermostat d'inversion dont la sonde détecte "la saison" en fonction de la température de l'eau du réseau ! La rampe peut également être inversée par un commutateur manuel, ou par un signal de la Gestion Technique Centralisée du bâtiment.

Ventilo_2v3-fs.gif (1820 octets)

On constate la présence d'une zone neutre (minimum 2 degrés) pour laquelle l'installation n'est plus alimentée.

Ceci étant dit, l'occupant peut également agir sur la vitesse du ventilateur pour donner ou non de la pêche à l'émetteur.

En pratique, il n'accepte le bruit de la grande vitesse que pour la relance du matin en hiver ou pendant les canicules en été ("bruit ou sueur, il faut choisir" !...).

 

La régulation par action sur la vitesse du ventilateur.

schéma 2

La vitesse du ventilateur est cette fois réalisée automatiquement en fonction de l'écart de température par rapport à la consigne. La température de l'eau (froide ou chaude) est alors constante. Ce système est très bon marché.

L'avantage de ce système est de limiter le coût de fonctionnement du ventilateur. Mais l'inconvénient est de créer des trains d'air chaud/d'air froid, surtout si le ventilateur n'a qu'une seule vitesse (fonctionnement en tout ou rien)... un différentiel de 4° est alors parfois rencontré, ce qui n'est pas très confortable !

De l'eau trop chaude augmente ce différentiel ainsi que les pertes par convection naturelle lors de l'arrêt du ventilateur...

Dans ce schéma, il est utile de placer la sonde thermostatique dans l'ambiance : si elle était placée dans la reprise d'air, il faudrait laisser le ventilateur en 1ère vitesse même lorsque la température ambiante est en plage neutre...! 


 La  régulation de la pression du réseau par soupape différentielle.

2° Régulation des débits

Dans les circuits sans vannes ou avec des vannes à trois voies, le débit hydraulique total de l'installation est constant (grâce à la vanne de réglage placée sur le bypass).

Par contre, dans les installations avec vannes deux voies, deux solutions sont possibles :

schéma 3

Soit une vanne à décharge (encore appelée vanne à soupape différentielle) est placée en parallèle sur le réseau de distribution. La pompe est protégée, elle travaille à débit constant, mais la consommation est constante également !

 

 La régulation de pression du réseau par variation de vitesse du circulateur.

schéma 4

Soit la pompe travaille à vitesse variable, en maintenant une pression constante dans le réseau. Ceci est nettement plus économique mais suppose une protection des installations de production lorsque le débit d'irrigation devient faible : un bypass pour la chaudière et un ballon tampon pour la machine frigorifique

 


Les types de programmateur d'intermittence

Les types de programmateur d'intermittence




Abaissement de courbe de chauffe






Optimiseurs


Sur base de la température extérieure

Sur base de la température extérieure et intérieure

Autoadaptation